Du 22 au 27 avril 2017, UNFPA Tchad, en partenariat avec UNHCR et avec l'appui du Bureau Régional d’UNFPA, a organisé un atelier de renforcement des capacités des acteurs humanitaires en matière de violence Basée sur le Genre, à Baga Sola. Les travaux ont été dirigés par la REGA (Regional Emergency GBV Advisor) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre,
Madame Catherine Andela.,
En effet, une semaine durant, les magistrats, les Officiers de Police Judicaires, les autorités administratives, les Policiers, les membres du GTVBG représentés par 4 agences du SNU et près de 10 ONG nationales et internationales, les éléments de la force mixte multinationale et ceux de l'Armée Nationale Tchadienne, ont échangé sur les notions fondamentales des VBG, les principaux obstacles qui freinent la mise en œuvre des activités de VBG et comment y remédier.
Des échanges d'expérience ont également fait l'objet de débat. L'atelier a vu l'adoption d'une stratégie et d'un plan d'action qui devrait guider les différents intervenants.
La session d’ouverture des travaux s’est déroulée sous l’égide du Préfet du département de Kaya (Baga Sola) représentant le Gouverneur de la région du Lac, qui dans son allocution a mis l'accent sur le rôle combien important que joue la protection dans une crise humanitaire, et la nécessité surtout de protéger les femmes et les enfants qui sont les plus exposés à raison de leur vulnérabilité. Ce mandat de protéger ne doit pas seulement être le devoir des ONG, mais incomber à tous les acteurs y compris les gouvernants et les forces de défense et de sécurité.
22 avril 2017
La première journée des travaux a été consacrée aux autorités administratives et judiciaires. il y a été présenté les thèmes aussi importants que variés portant sur l'harmonisation des VBG et autres concepts rattachés, le cadre politique et juridique pour la protection de la femme, les VBG en situation humanitaire et la cartographie.
Harmonisation des VBG et autres concepts rattachés
Au cours de cette session, les participants ont été amenés à comprendre les différences fondamentales entre genre et sexe. Il se dégage des interventions que le Sexe est celui qui ne change pas, déterminé de manière biologique tandis que le Genre est déterminé socialement et est dynamique c'est à dire qu'il peut changer. Dans cette perception, le genre désigne la signification sociale que revêt le fait pour une personne d’être un homme/garçon ou une femme/fille, les caractéristiques utilisées pour décrire les différents rôles, responsabilités et attributs conférés socialement et liés au fait d’être homme ou femme dans une société donnée.
Mais pour mieux approfondir la thématique de la journée, la présentatrice a jugé utile de s'appesantir sur la définition des deux éléments clés à savoir: la violence et le pouvoir. Si elle a définit la violence comme l’utilisation de la force qui entraîne un préjudice d’ordre mental, social, émotionnel et/ou physique, le pouvoir est la capacité à influencer ou à contrôler. Il comprend l’accès aux processus de prise de décisions. Mais dans la plupart des communautés, cultures et sociétés, le rôle que sont amenées à jouer les femmes ont moins de visibilité et par conséquence moins de pouvoir. Et c'est justement ce manque de pouvoir qui rend les femmes vulnérables aux actes de violence, la quelle violence est basée sur le genre. Cette transition a permis aux participants de proposer pêle-mêle des définitions qui ont rejoint celle de l'IASC qui définit la VBG comme tout acte nuisible/préjudiciable perpétré contre le gré de quelqu’un, et qui est basé sur des différences socialement prescrites entre hommes et femmes. Les actes de GBV enfreignent/violent un certain nombre de droits humains protégés par les conventions et les instruments internationaux. Da part la qualité des partcipants à la session, il a été important de signaler que les VBG sont des violations des principes de Droits de l’Homme. Ce sont de véritables problèmes de droits humains et de santé publique, que la présentatrice a appelé d'y mettre fin urgemment. C'est ainsi qu'elle a saisi l'opportunité pour faire le tour des six typologies retenus dans la classification des VBG à savoir le viol, l'agression sexuelle, l'agression physique, le mariage précoce, la violence psychologie et le déni de ressources. L'autre face cachée de la VBG reste l'abus sexuel, qu'il faut savoir combattre avec énergie à savoir l'abus et l'exploitation sexuels. Les causes principales des VBG qui sont entre autres, l’inégalité de sexe l’abus de pouvoir, l’absence de respect des droits de l’Homme sont venues clôturer la session.