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République centrafricaine : L’accalmie sécuritaire ne garantit pas de bonnes perspectives de production agricole, mai 2016

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Key Messages

La relative accalmie sur le plan sécuritaire se traduit par une légère baisse du nombre des déplacées estimé à 418 638 personnes en avril 2016. Ces déplacées sont surtout localisés à Bangui et dans les préfectures du Sud-Ouest, de l’Est, du Centre et du Nord-Ouest. L’insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) observée chez la majorité des ménages déplacés, des ménages hôtes et des résidents pauvres va se poursuivre jusqu’en septembre dû à la baisse atypique des stocks alimentaires et des revenus.

Les interventions humanitaires sous forme de distribution d’intrants et outils agricoles se poursuivent sur le terrain pour soutenir la production agricole dans le pays. Toutefois, suite aux difficultés d’accès aux champs et la réduction des superficies cultivées avec l’insécurité résiduelle persistante, le pays pourrait enregistre une 3eme année consécutive de production agricole inférieure à la moyenne. Cela va encore limiter l’accès alimentaire des ménages agricoles et va accroitre la dépendance à l’aide alimentaire.

La situation sanitaire reste préoccupante à travers le pays. Selon le dernier bulletin humanitaire d’OCHA d’Avril 2016, au cours des trois années de violence, les structures de santé ont été délaissées ou abandonnées, laissant des milliers de personnes vulnérables aux maladies. Par conséquence, le taux moyen national de la mortalité infantile et de la mortalité des enfants de moins de cinq ans sont 106 décès et 176 décès, respectivement, pour 1000 naissances comparé à 41 et à 129, respectivement, en 2012.