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Bulletin hebdomadaire d'information No. 18 pour l'Afrique de l'Ouest

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AFRIQUE DE L'OUEST: Aide américaine pour l'ECOMOG

Le gouvernement américain va accorder davantage d'aide à l'ECOMOG, a indiqué jeudi à IRIN un responsable de l'ambassade américaine à Lagos, qui n'a cependant pu donner aucun chiffre.

Le Sous-Secrétaire d'Etat américain pour les affaires politiques, Thomas Pickering, a annoncé cette aide supplémentaire mercredi à Abuja, selon les agences de presse.

Le Nigeria est le principal pourvoyeur de troupes de l'ECOMOG, une force créée en 1990 par la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour intervenir dans la guerre civile au Liberia, et dont le mandat a ensuite été étendu à la Sierra Leone et la Guinée-Bissau.

Parallèlement, un porte-parole de l'ambassade de France à Lagos a confirmé jeudi à IRIN que la France donnait 40 véhicules militaires de transport au contingent guinéen de l'ECOMOG en Sierra Leone.

SIERRA LEONE: Forum pour l'harmonie entre l'ECOMOG et les civils

Un comité de 19 membres, composé de responsables de l'ECOMOG, de civils, de journalistes et de juristes, a été formé pour étudier les relations entre les populations civiles et la force ouest-africaine de maintien de la paix, selon un communiqué de presse de l'ECOMOG parvenu jeudi à IRIN.

Le commandant de l'ECOMOG, le général Felix Mujakperuo, a déclaré que ce comité serait "l'un des agents majeurs que la force utilisera pour atteindre ses objectifs de paix en Sierra Leone".

Après l'invasion de Freetown par les rebelles, le 6 janvier dernier, la force de l'ECOMOG, sous commandement nigérian, avait été accusée de harceler les civils et de commettre des exécutions sommaires de personnes soupçonnées d'être des rebelles ou leurs partisans. M. Mujakperuo a déclaré que certains griefs à l'égard de l'ECOMOG étaient justifiés tandis que d'autres n'étaient que "mensonges". Il a souligné que sa force voulait éliminer tous les abus.

Human Right Watch appelle les belligérants à ne pas recruter les enfants

L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme 'Human Rights Watch' (HRW) a appelé toutes les parties en conflit en Sierra Leone à ne pas recruter d'enfants comme soldats et à démobiliser tous les mineurs enrôlés dans leurs rangs. Cet appel a été lancé dans des lettres envoyées par HRW aux dirigeants du gouvernement et des rebelles.

HRW a exprimé sa "profonde préoccupation" concernant le grand nombre d'enfants à Bo et Kenema, qui auraient été recrutés par la milice kamajor progouvernementale. Les rebelles du Front révolutionnaire uni sont également accusés d'enlever des enfants et de les utiliser comme soldats.

Pour copie des lettres de HRW, vous pouvez consulter le site internet de HRW: www.hrw.org/hrw.press/1999/may/sl0504.htm

Des centaines d'enfants toujours portés disparus à Freetown

Seuls 356 des 3.286 enfants portés disparus dans la région de Freetown, après l'attaque de la ville, le 6 janvier dernier, ont été retrouvés, selon le rapport d'avril sur la Sierra Leone publié par l'unité des Nations Unies pour la coordination de l'assistance humanitaire (HACU).

L'UNICEF et ses partenaires veillent à leur bien-être par des visites régulières, une aide médicale et des services d'assistance psychologique, a précisé l'HACU.

L'HACU a également signalé que le HCR apporte du secours à environ 480.000 réfugiés sierra-léonais dans les pays limitrophes. Cependant, un programme de rapatriement des réfugiés libériens de Sierra Leone a été suspendu avant une opération de réenregistrement destinée à déterminer le nombre exact de gens désireux de rentrer chez eux.

Situation des déplacés

Les vivres, les ustensiles ménagers, les services de santé, l'eau, l'éducation sanitaire et les intrants agricoles font partie de ce dont les personnes déplacées à Yele, à quelque 50 km au nord de Bo, ont un besoin urgent, selon une évaluation menée dernièrement par les organisations humanitaires.

Quelque 5.743 personnes déplacées ont été enregistrées à Yele, tandis que 3.000 autres seraient dans les villages autour de la ville. L'insécurité dans la région empêche toute évaluation plus précise, a indiqué l'HACU.

Parallèlement, 9.489 personnes déplacées ont été signalées dans la ville de Mondema, et 20.000 autres sont maintenant à Waterloo, au sud-est de Freetown. Les latrines et les sources d'approvisionnement en eau restent les problèmes majeurs sur ces sites, précise le rapport de l'HACU. L'ECOMOG a garanti aux organisations humanitaires que la zone était sûre, bien que l'accès ne soit pas toujours possible.

On signale également de grandes concentrations de personnes déplacées dans le district de Kambia, au nord du pays, mais leur nombre exact n'est pas connu.

Accès humanitaire

Les organisations humanitaires sont dans l'incapacité d'acheminer de grandes quantités de secours vers la plupart des régions du pays, à l'exception de Freetown.

Les districts septentrionaux de Bambali, Koinadugu, Kambia, Tonkolili et Port Loko, o=F9 résident environ 1,6 million de personnes, ont été inaccessibles aux organisations de secours pendant de très longues périodes, selon le rapport de l'HACU.

Plus de 60 pour cent des personnes de la province orientale ne reçoivent aucune aide, et au moins 55 pour cent (2,6 millions) des habitants des régions touchées par le conflit sont hors de portée des agences humanitaires.

Dans les régions plus accessibles contrôlées par le gouvernement, o=F9 vivent environ deux millions de personnes, les organisations humanitaires apportent de l'aide à un peu plus de 120.000 personnes, bien que l'insécurité sur les routes et parfois dans les villes entrave leurs opérations.

Les rebelles accusent le gouvernement de créer "des obstacles à la paix"

Parallèlement, les rebelles sierra-léonais, réunis en pourparlers internes à Lomé, ont accusé mardi le gouvernement de Freetown de "créer des obstacles à la paix" en intensifiant l'offensive militaire et en rejetant leur proposition de cessez-le-feu, ont rapporté les agences de presse.

Une proposition de cessez-le-feu a été soumise ce week-end au gouvernement, par le représentant spécial des Nations Unies, Francis Okelo, a confirmé à IRIN un chargé d'information des Nations Unies basé à Freetown. Toutefois, M. Kabbah a déclaré qu'il n'accepterait aucun cessez-le-feu sans l'approbation des chefs traditionnels, de l'ECOMOG et du gouvernement, a rapporté l'AFP.

Efforts conjoints pour contrôler la situation sanitaire

L'OMS, l'UNICEF, des ONG médicales et le Ministère sierra-léonais de la santé ont uni leur forces pour essayer de reprendre le contrôle de la situation sanitaire, après l'urgence sanitaire déclarée en janvier dernier, a indiqué un récent rapport de l'HACU.

Selon ce rapport, 25 centres de santé et huit cliniques mobiles opèrent maintenant à Freetown et 22 autres centres sont rouverts. Tous les hôpitaux privés et publics des zones accessibles ont été réhabilités et dotés de personnel avec l'aide de l'UNICEF, de l'OMS et d'ONG médicales.

Campagnes de vaccination contre la rougeole

Des campagnes de vaccination contre la rougeole, coordonnées par MSF-Belgique, MERLIN, l'UNICEF et le Ministère de la santé, sont maintenant terminées, selon le rapport de l'HACU. Elles ont permis de vacciner 45.723 enfants de moins de 12 ans à Bo et Kenema et 20.802 à Freetown et dans la région Ouest.

Les enfants déplacés souffrent de malnutrition

La situation des enfants dans les camps pour déplacés est "sérieusement compromise" du fait de l'extrême rareté de la nourriture et des prix très élevés des denrées dans le pays, selon un rapport publié le 22 avril par le Ministère de la Santé.

Le rapport, intitulé 'Evaluation Rapide du Statut Nutritionnel des Enfants de Moins de 5 ans dans les Camps pour Déplacés à Freetown', explique que la présence de malnutrition sévère parmi les enfants en âge d'allaitement est le signe que les mères souffrent de malnutrition. Il recommande que toutes les mères déplacées qui allaitent soient inclues dans les Programmes de Nutrition Complémentaire.

GUINEE-BISSAU: Les troupes loyalistes capitulent

Les troupes fidèles au président bissau-guinéen, Jo=E3o Bernardo Vieira, se sont rendues vendredi à celles qui soutiennent l'ancien chef des forces armées, le général Ansumane Mané, après des échanges de tirs à Bissau.

l n'apparaît pas encore clairement dans quelle mesure les derniers événements vont influer sur les élections législatives et présidentielles, qu'un décret lu lundi à la radio annonçaient pour le 28 novembre prochain.

Ces combats interviennent au lendemain de la conférence des donateurs pour la Guinée-Bissau qui s'est tenue à Genève, les 4 et 5 mai derniers, au cours de laquelle 32 pays se sont engagés à verser 200 millions de dollars pour les trois années à venir. Le Premier Ministre, Francisco Fadul, avait demandé 138,2 millions.

Nomination du Chef du Bureau de l'ONU

Le Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, a nommé Samuel Nana-Sinkam, de nationalité camerounaise, comme son représentant en Guinée-Bissau et chef de l'UNOGBIS, le Bureau des Nations Unies de soutien aux efforts de Paix dans cette nation d'Afrique de l'Ouest.

Selon un communiqué de presse des Nations Unies, M. Nana-Sinkam était représentant de l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en République du Congo depuis 1995. Avant cela, il a été représentant du directeur général de la FAO auprès de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et directeur de la division conjointe ECA/FAO pour l'Agriculture, à Addis-Abeba, de 1987 à 1995.

NIGERIA: Entrée en vigueur de la nouvelle Constitution

Le dirigeant militaire sortant, le général Abdulsalami Abubakar, a promulgué la nouvelle constitution du pays mercredi, a rapporté la radio d'Etat 'Voice of Nigeria'.

M. Abubakar a déclaré que le nouveau document, basé sur la constitution de 1979 qui avait été suspendue, accordera plus de pouvoirs aux 36 Etats du pays. La nouvelle constitution entrera en vigueur le 29 mai.

Les groupes pro-démocratiques ont reproché à l'armée de ne pas avoir publié le document. M. Abubakar a cependant annoncé qu'il serait rendu public très prochainement.

La nouvelle constitution a été approuvée mardi par le Conseil provisoire de gouvernement (PRC) du Nigeria, la plus haute instance de décision du pays. Le porte-parole du PRC, le général Abdullahi Muktar, a déclaré mardi que le conseil avait également abrogé le décret 43 de 1993 qui impose à tous les journaux de se faire enregistrer, décret jugé antidémocratique et nuisible au journalisme.

Le choléra, la rubéole et la tuberculose tuent 100 personnes à Kano

Des épidémies de choléra, de rubéole et de tuberculose ont tué au moins 100 personnes dans l'Etat de Kano, au nord du Nigeria, a rapporté mercredi le journal 'The Guardian' de Lagos.

Le médecin chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital public, le Dr Mansur Muhammad, a déclaré au journal que depuis que l'épidémie a été signalée le 24 avril, 1.000 personnes ont été admises dans son service: 700 pour le choléra, deux pour la rougeole et 300 pour la tuberculose. Le gouvernement, a-t-il ajouté, a réagi rapidement pour endiguer les épidémies, en procurant des médicaments contre la tuberculose, ce qu'il n'avait jamais fait.

Peut-être dix morts dans des affrontements entre Nigérians et Tchadiens

Dix personnes au moins pourraient avoir trouvé la mort et 30 autres ont été hospitalisées après des affrontements entre des habitants de la ville de Kirikasama, dans l'Etat nigérian de Jigawa, et des "bandits" du Tchad et du Niger, a rapporté mercredi le journal nigérian 'Post Express'.

Au cours de ces affrontements, qui ont éclaté jeudi soir et se sont poursuivis jusqu'à samedi, quatre villages ont été incendiés à Kirikasama.

L'armée doit être modernisée, estiment des officiers supérieurs

De hauts cadres de l'armée nigériane ont appelé la prochaine administration civile du Nigeria à veiller à ce que les forces armées du pays soient modernisées et assez puissantes pour remplir leurs devoirs constitutionnels, selon des médias locaux.

Le chef de l'armée de l'air, le général de corps d'armée aérienne Nsikak Eduok, a déclaré à la presse, qu'il "pourrait être suicidaire de dire de démanteler l'armée", a rapporté le journal 'Post Express Wired'.

Selon le journal, le dirigeant militaire sortant, le général Abdulsalami Abubakar a également déclaré "qu'aucune nation sérieuse ne pouvait minimiser la nécessité d'avoir une armée forte, bien équipée et hautement professionnelle".

Ces remarques répondent à des propositions avancées par certains hommes politiques selon lesquelles démanteler l'armée constituerait un antidote aux coups d'Etats incessants. Le Nigeria, qui a été dirigé par l'armée pendant la plus grande partie de ses 39 ans d'indépendance, joue également un rôle de premier plan dans la force ouest-africaine de maintien de la paix, l'ECOMOG.

Un analyste politique au Nigeria a indiqué mardi à IRIN que les coups d'Etat n'avaient pas grand chose à voir avec le fait que l'armée soit faible ou forte. Mimi Walson-Jack, directeur du 'Centre for Responsive Politics', a rappelé l'exemple de la Gambie qui n'avait pas d'armée lorsque la première tentative de coup d'Etat a eu lieu, au milieu des années 80. Pour que les militaires soient tenus à l'écart de la politique, a-t-il dit, il faut que la société soit forte et une administration civile doit cultiver une telle société.

"Les gens peuvent résister à l'armée, que celle-ci soit forte ou non. Cela dépend de la force de la société", a expliqué M. Walson-Jack à IRIN. "Donc, un gouvernement (civil) ne soit pas entraver la société civile". Le Nigeria a besoin d'une armée forte, a-t-il dit, mais la mission de cette armée doit aller au delà du cadre militaire traditionnel et intégrer "des activités humanitaires et sociales". L'armée doit aider en cas de catastrophes, comme des inondations, monter des camps et procurer des vivres, "toutes choses qu'elle ne fait pas ici".

Concernant le rôle dominant du Nigeria au niveau sous-régional, au sein de l'ECOMOG, M. Walson-Jack a expliqué: "Je ne crois pas qu'il soit du devoir du Nigeria de faire la police en Afrique de l'Ouest. Nous avons des responsabilités à assumer chez nous". Il a toutefois ajouté que si, pour régler une situation au plan sous-régional ou mondial, d'autres nations apportaient une aide plus équitable en termes d'apport financier, militaire et en ressources humaines, alors le Nigeria devait "faire sa part".

Des militants musulmans seraient persécutés

Des organisations nigérianes de défense des droits de l'Homme ont accusé le gouvernement militaire sortant de persécuter les militants de la 'Islamic Brotherhood' (confrérie musulmane), un groupe dirigé par le prédicateur musulman Ibrahim El-Zak Zaky.

Fabian Okoye, directeur de publication de l'ONG 'Human Rights Monitor', qui a longuement interviewé M. Zaky, a indiqué lundi à IRIN que la confrérie n'était pas libre d'exprimer ses opinions concernant le gouvernement et avait vu ses processions dispersées illégalement, tandis que des dizaines de partisans de M. Zaky sont toujours emprisonnés.

LIBERIA: CARITAS donne du matériel agricole

Le service de secours catholique, CARITAS, a donné des outils et des semences de riz et de légumes à la paroisse catholique de Barclayville, dans le comté Grand Kru, pour les distribuer aux membres de la paroisse, a rapporté mercredi la radio indépendante 'Star Radio'.

Par ailleurs, dans un communiqué publié mardi, l'ONG a signalé que, le week-end dernier, des voleurs avaient emporté au moins 400 sacs de semences de riz, 10.000 assortiments d'outils agricoles et du matériel pédagogique, de l'entrepôt central du Service Mondial Luthérien à Monrovia.

Les réfugiés sierra-léonais se plaignent des forces de sécurité locales

Parallèlement, à Kumgbor, dans le comté de Lofa, des réfugiés sierra-léonais se sont plaint des forces de sécurité de la région auprès du Chef de District en visite, a rapporté vendredi Star Radio.

Les réfugiés ont expliqué au chef du district de Gbarama, William Seh, que les forces de sécurité les harcelaient à propos des papiers d'identité et leur confisquaient leur nourriture. Selon Star Radio, M. Seh a promis que le gouvernement interviendrait rapidement pour "reprendre la situation en main" et a indiqué qu'il recommanderait au HCR que des cartes d'identité soient délivrées aux réfugiés.

Il y a environ 1.000 réfugiés sierra-léonais à Kumgbor, a précisé Star Radio.

TOGO: Succès mitigé de la journée ville morte

Un mot d'ordre appelant la population à rester chez elle, lancé par sept partis d'opposition pour obtenir une solution à l'impasse politique au Togo, n'a été que partiellement suivi, ont indiqué mercredi à IRIN des sources médiatiques. Certains secteurs étaient paralysés. Dans une école primaire, par exemple, seul un dixième des professeurs se sont présentés à leur poste, et les 'zemidjans' (mobylettes qui font office de taxis) étaient difficiles à trouver. Cependant, la plupart des fonctionnaires se sont rendus à leur travail.

Lundi, l'opposition avait appelé les fonctionnaires, les employés de banques, les commerçants, les chauffeurs de camions et de taxis, à rester chez eux jusqu'à ce que le gouvernement publie les vrais résultats des élections présidentielles de juin 1998.

L'opposition affirme que les résultats, qui attribuent la victoire au Président Gnassingbé Eyadéma, étaient truqués. En réaction, tous les partis d'opposition sauf un ont boycotté les élections législatives de mars dernier.

Le gouvernement menace de poursuivre Amnesty International

Le gouvernement du Togo a déclaré mercredi qu'il allait poursuivre Amnesty International en justice pour un rapport dans lequel l'organisation accuse Lomé d'être responsable de centaines d'assassinats politiques, disparitions, et cas de torture.

Le rapport d'Amnesty contient "de la désinformation, des falsifications et des inventions grossières", a déclaré le gouvernement dans un communiqué. Il s'est déclaré indigné par ces accusations, qu'il qualifie de "surréalistes et sans fondements".

Le rapport de 45 pages accuse les forces armées et la police paramilitaire togolaises d'avoir tué des centaines de personnes, dont les corps ont échoué sur les plages.

La publication de ce rapport coïncide avec l'arrivée lundi au Togo de quatre médiateurs envoyés par l'Union Européenne, la France, l'Allemagne et la Francophonie, pour tenter de résoudre la crise née des élections de juin 1998.

NIGER: Nomination d'une commission chargée de rédiger une nouvelle constitution

La junte militaire de 14 membres au pouvoir au Niger a nommé une commission chargée de rédiger une nouvelle constitution, a indiqué à IRIN une source médiatique au Niger.

La commission a jusqu'au 17 mai pour terminer ses travaux, qui incluent notamment la rédaction d'un projet de code électoral et d'une charte régissant l'activité des partis politiques, a indiqué la source.

La dernière constitution du pays, promulguée en 1996, a été annulée le 11 avril dernier, deux jours après le coup d'Etat militaire au cours duquel le président Ibrahim Barré Maïnassara a été assassiné.

BURKINA FASO: Adoption d'un projet de loi plus répressif contre les stupéfiants

Le parlement du Burkina Faso a adopté un projet de loi prévoyant des peines plus sévères pour la production, la vente et la consommation de drogues illégales, selon l'AFP.

La nouvelle législation prévoit des peines de prison allant de 10 à 20 ans et des amendes comprises entre cinq et 25 millions de francs CFA (8.000 et 42.000 dollars). Le projet de loi prévoit également la création d'un office central de répression du trafic illicite des stupéfiants.

TCHAD: Retrait des troupes de RDC

Le Tchad a décidé de retirer ses quelque 1.000 hommes de la République Démocratique du Congo (RDC), conformément à un accord régional négocié le mois dernier dans la ville libyenne de Sirte, ont rapporté les agences de presse.

Le Ministre tchadien de l'information, Moussa Dago, cité par l'agence Reuter, a déclaré que les détails du retrait seraient décidés en concertation avec le gouvernement du Président Laurent-Désiré Kabila. Les troupes avaient été déployées en RDC en septembre dernier, pour aider le gouvernement à combattre des rebelles soutenus par l'Ouganda et le Rwanda.

Aux termes de l'accord de Sirte, signé par M. Kabila et les présidents du Tchad, de l'Ouganda et de l'Erythrée, la Libye et l'Erythrée enverront des observateurs militaires au Congo en remplacement des troupes étrangères impliquées dans le conflit: l'armée de RDC est également soutenue par des troupes d'Angola, de Namibie et du Zimbabwe.

Abidjan, le 7 mai 1999

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