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Afrique de l'Ouest : Inondations 2009 rapport de situation no 2 - 9 Sep 2009

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Ce rapport de situation est par produit par OCHA-ROWA et couvre la période du 4 au 10 septembre 2009. Le prochain rapport vous sera communiqué dans le courant de la semaine du 13 septembre 2009.

I. Faits saillants

- Plus de 600 000 personnes affectées par des inondations en Afrique de l'Ouest

- Sénégal, Burkina Faso, Niger et Sierra Leone parmi les plus touchés

- 2 milliards FCFA alloués par ECHO ; 422 millions débloqués par FICR

- Le PAM lance un programme de réponse rapide

II. Contexte général

En cette saison des pluies 2009, l'Afrique de l'Ouest est frappée par des fortes pluies induisant des inondations. Aucun Etat n'est épargné car de la Mauritanie au Nigeria les dégâts se chiffrent en pertes en vies humaines et destruction d'infrastructures socio-économiques importantes telles les hôpitaux, les routes et ponts, sans compter évidemment les habitations. Près de 600 000 personnes sont affectées tandis que 159 autres auraient perdu leurs vies, principalement en Sierra Leone. Le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger et la Sierra Leone sont parmi les pays les plus touchés. A Ouagadougou, le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouedraogo, une des importantes infrastructures sanitaires du pays s'est retrouvé sous les eaux, occasionnant des pertes considérables en médicaments et matériel médical ; Agadez, au Niger, a perdu près de 400 hectares de terrain agricole et des centaines de têtes de bétail.

A travers tous ces pays, la coordination de l'aide est effective en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales. Au Burkina Faso, une équipe de spécialistes en gestion des catastrophes de l'ONU (UNDAC) est arrivé le 4 septembre à Ouagadougou suite à une demande des autorités burkinabés, représentant la deuxième sortie UNDAC en Afrique de l'Ouest pour 2009 après une première intervention au Bénin en juillet dernier. Dans tous les pays touchés, des équipes de coordination sectorielle se réunissent de façon régulière, parfois même quotidienne, afin d'apporter les réponses les plus adéquates aux populations. L'évacuation des eaux à travers des moyens de pompage, la distribution de vivres et non-vivres, l'accès à l'eau potable, la protection sanitaire des personnes les plus vulnérables notamment les femmes et les enfants figurent parmi les priorités de réponse.

La mobilisation financière est également en marche. Entre autres contributions, la Commission européenne a alloué, le 9 septembre 2009, la somme de 2 milliards FCFA (3 millions euros/4.3 millions dollars US) ; la Fédération Internationale de la Croix Rouge a annoncé l'allocation de plus de 422 millions FCFA (657 999 euros/ US $ 939 834). Au Burkina Faso, plus d'1 milliard FCFA a été récolté depuis le 7 septembre 2009, début de la semaine nationale de solidarité. Le Niger a également fait appel à la générosité de ces citoyens.

Comme par le passé, la synergie des acteurs nationaux et internationaux, tant en terme d'appui financier qu'en soutien technique et d'expertise humaine, permettront aux populations affectées de reprendre leurs vies. Cependant l'Afrique de l'Ouest a besoin de réfléchir à des solutions à long terme, des solutions durables qui atténueront de façon significative les conséquences des inondations. Des pluies fortes, il y en aura toujours cependant elles ne doivent pas toujours endeuiller et appauvrir des communautés qui sont déjà démunies. Les inondations posent en filigrane la question du changement climatique, une problématique réelle en Afrique de l'Ouest qui mérite de s'installer durablement dans les agendas des Etats ouest-africains. Dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest, le manque de réseau d'évacuation de l'eau est la principale cause de ces inondations. Et avec toutes ces eaux stagnantes, il est à craindre le resurgissement d'épidémies telles que le cholera et le paludisme.

Le Sénégal, le Benin et le Burkina Faso sont les seuls pays à avoir, jusque là, demandé l'aide de la communauté internationale. Et, une équipe UNDAC est présente depuis le 04 septembre au Burkina Faso. Cette équipe assistera le gouvernement dans ses efforts pour aider les sinistrés. Dans les autres pays, des plans nationaux d'urgence ont été lancés.

En 2007, les inondations avaient fait 300 morts et affecté plus de 800.000 personnes en Afrique de l'Ouest avec la destruction de maisons, de récoltes et d'infrastructures.

III. Besoins et réponse humanitaire

A travers la région, les besoins et les réponses humanitaires sont quasi-identiques. En termes de besoin, les secteurs de l'eau, l'assainissement et hygiène, les vivres, les produits non-vivres et l'abri figurent au rang des priorités. Sur le plan de la réponse, celle-ci se fait en coordination entre les autorités nationales, les Nations Unies et les ONG.

SENEGAL : Le « Plan d'Organisation des Secours » (Plan Orsec) a été activé fin août par les autorités. Le Plan fait appel à tous les moyens publics et privés de réponse à cas de catastrophe. Les autorités sénégalaises ont soumis une demande d'assistance auprès du système des Nations Unies, notamment en termes de moyens d'évacuation des eaux. Cette réponse est en cours. La Fédération Internationale de la Croix Rouge a lancé le 9 septembre un appel pour US $ 2 million pou couvrir principalement des besoins en produits non-vivres. D'autres partenaires tels que World Vision ont également distribué une assistance en produits non-vires aux sinistrés.

BURKINA FASO : La réponse aux inondations se fait en bonne coordination entre les autorités, l'équipe UNDAC et les nombreux humanitaires nationaux et internationaux. L'eau et l'assainissement, l'abri, les produits vivres et non-vivres figurent parmi les besoins identifiés les plus urgents. Après une semaine de distribution, le PAM a pu distribuer des vivres à 50 000 personnes sur une population cible de 125 000 ; L'OMS a fourni des articles médicaux pour le traitement et la prévention du choléra. La réponse est également financière. Le gouvernement français aurait alloué 100 000 euros ; FICR a lancé le 9 septembre un appel pour un montant de 1.170 milliards FCFA ($ 2.6 million) l'élan de solidarité nationale, lancé le 7 septembre a jusqu' à ce jour reçu plus de 2 millions de dollars, tandis que plus de US $ 5 million serait disponible auprès des Nations Unies, organisations humanitaires et bailleurs de fonds. La communauté humanitaire est sur le point de finaliser un « Flash Appeal » (appel de fonds d'urgence).

NIGER : En étroite collaboration avec les autorités nigériennes, les acteurs humanitaires soutiennent les populations sinistrées en vivres et non-vivres. Un des besoins les plus immédiats concerne la mobilisation de produits en vue d'une vaste campagne de pulvérisation contre la prolifération des mouches et moustiques à travers Agadez. Au niveau de tous les 11 points de distribution, 134,838 tonnes de vivres toutes denrées confondues ont été mises en place et distribuées. Le PAM a entamé le 7 septembre des distributions ciblant 41 000 personnes. L'ONG Télécommunication Sans Frontières (TSF) propose d'installer gratuitement deux centres de communication pour soutenir les acteurs intervenant sur les inondations à Agadez (suivant les besoins exprimés par les acteurs sur le terrain). Le Bureau pour la Prévention des Crises et du Redressement du PNUD prévoit de fournir une assistance de US $200.000 pour les activités de reconstruction.

GHANA : A l'instar des autres pays affectés, la réponse humanitaire a été chapeautée par le gouvernement à travers son National Disaster Management Organization (NADMO). En collaboration avec des ONG et les Nations Unies, les populations touchées, d'Accra aux villes du nord, ont reçu une assistance en vivres et non-vivres.

MAURITANIE : Selon les médias mauritaniens, l'Algérie aurait apporté une aide de 35 tonnes de vivres et des centaines de tentes. Des besoins en eau, nutrition, santé et assainissement ont été exprimés. Pour ce qui est de l'eau l'UNICEF collabore avec la Société Nationale des Eaux pour augmenter les points d'eau et 1 350 jerricans d'eau sont distribués par le HCR. Quant à l'assainissement l'UNICEF et le HCR vont fournir des matériaux pour la construction de latrines. Le PAM prévoit une distribution de vivres à l'endroit de 11 500 personnes dans la ville de Rosso.

BENIN : Première victime de pluies torrentielles en juillet, le Bénin a été le premier à demander l'aide internationale, ce qui a valu la présence de la première équipe UNDAC.

GUINEE : La capitale Conakry et Kindia sont les villes les plus touchés o=F9 l'on estime que près de 15 000 personnes sont affectées. La Croix Rouge guinéenne et la Croix Rouge danois figurent parmi les intervenants qui ont apporté une assistance dans les domaines tels l'eau, l'hygiène, l'assainissement et des produits non-vivres.

IV. Coordination

La coordination, maillon essentiel en temps de crise, est effective dans tous les pays touchés. Des réunions de coordination sectorielles ont eu lieu pour permettre aux acteurs d'être au même niveau d'information et de planifier leurs réponses. Au delà des réunions, il existe également un flux important d'information et de contacts formels et informels entre les différents acteurs. En ligne avec son mandat, le bureau OCHA Afrique de l'Ouest a multiplié ses efforts afin de répondre aux attentes des collègues et partenaires, y compris les médias, sur la situation.

V. Contact

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Yvon Edoumou, Chargé de l'Information
OCHA- Afrique de l'Ouest
+221 33 869 8515 / +221 77 569 9653, edoumou@un.org

Angelita Mendy Diop, Assistante à l'Information
OCHA Afrique de l'Ouest
+221 33 869 8510 / +221 77 540 6181, mendya@un.org

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