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Mali

Mali: Aperçu des besoins humanitaires 2015 (15 janvier 2015)

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PRINCIPAUX PROBLÈMES HUMANITAIRES

Accès aux services sociaux de base

L’analyse des clusters montre que l’accès aux services sociaux de base demeure encore limité dans les domaines de la santé, la nutrition, l’eau/l’hygiène et l’assainissement, l’éducation et la protection particulièrement dans les zones de retours des déplacés et refugiés. Cette limitation d’accès est principalement liée à l’insécurité, à l’absence de personnel étatique dans certains domaines, au manque de ressources et de capacités humaines et financières ainsi qu’aux infrastructures publiques endommagées ou non encore fonctionnelles. Cette insuffisance d’accès aux services sociaux de base accroit la vulnérabilité des populations notamment en matière de malnutrition, de santé, de scolarisation et de risques épidémiques.

Problèmes de protection découlant du conflit

Environ 230 000 personnes étaient toujours déplacées en octobre 2014 suite au conflit armé de 2012, soit une estimation de 86 000 PDIs (chiffres CMP) et 143 500 réfugiés dans les pays voisins (chiffres UNHCR). Malgré une stabilisation progressive enregistrée en 2013, la situation politique, sécuritaire et humanitaire s’est détériorée à partir de mai 2014 suite aux incidents survenus à Kidal. Près de 600 000 personnes, dont 67,5% sont des retournés et des rapatriés, des déplacées internes et des réfugiés maliens ont toujours besoin de protection. Parmi ces populations, les femmes et les enfants constituent la majorité. La destruction, dans certains cercles, voire l’effritement, dans d’autres, du tissu social causé par le conflit a exacerbé les tensions inter et intra communautaires déjà existantes impactant par là-même le tissu économique. Cette situation a été aggravée par la prolifération des armes ainsi que l’insuffisance de l’accès aux services sociaux de base dans les régions du nord. Des violations et abus des Droits de l’Homme aggravés par les difficultés d’accès à la justice continuent d’être enregistrés dans tout le pays et particulièrement dans le nord - arrestations et détentions arbitraires, atteintes à la liberté de mouvement, recrutement d’enfants au sein des forces et groupes armés, violences basées sur le genre, exécutions sommaires et disparitions forcées etc.

Les affrontements armés, les risques liés à la présence de Restes Explosifs de Guerre (REG) et les tensions sociales dans les régions du nord du pays continuent d’avoir un impact sur l’accès humanitaire et la situation des droits de l’homme en général et la protection des civils en particulier. Bien que n’étant pas directement lié au conflit, la maladie à virus Ebola présente au Mali depuis octobre 2014 (avec 5 décès et plus de 400 cas suspects ou suivis en novembre 2014) risque d’avoir un impact sur les problèmes de protection, aggravant ainsi ceux résultant du conflit et déjà existants.

Forte prévalence de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire

Les résultats de la dernière enquête nutritionnelle utilisant la méthodologie SMART démontrent que les taux de malnutrition aigüe globale (MAG) et de malnutrition aigüe sévère (MAS) demeurent élevés au Mali – avec des prévalences qui dépassent les seuils d’urgence dans certaines zones du pays. Selon l’exercice du Cadre Harmonisé de novembre 2014, se référant en partie à l’ENSAN d’octobre 2014, le secteur de la Sécurité Alimentaire au Mali est actuellement marqué par une diminution du nombre de personnes nécessitant une assistance alimentaire immédiate et par une situation d’insécurité alimentaire essentiellement modérée en cette fin d’année dans les régions du nord du Mali (phase 2 : « sous pression »). Cette situation est surtout liée à l’assistance humanitaire menée durant l’ensemble de la période de soudure auprès des populations les plus vulnérables de la zone nord. Malgré une saison pluviale perturbée, la majeure partie des régions du Mali à l’exception de celles du Nord présentent des résultats de campagne agricole plutôt bons selon les prévisions agricoles du Ministère du Développement Rural (à confirmer avec les résultats de l’enquête de conjoncture agricole). Cependant, la zone Sahélienne du pays est cette année aussi affectée par des épisodes de perturbations pluviométriques ayant entrainé des pertes de cheptels dans les zones d’élevage et favorisé la non reconstitution des stocks agricoles familiaux.

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