Faits saillants
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Environ 31 250 réfugiés ciblés par l’assistance du PAM en octobre.
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Plus de 369 000 personnes déplacées internes enregistrées au troisième trimestre.
Aperçu de la situation
La Commission mouvement de population (CMP) rapporte un effectif cumulé de 369 356 déplacés enregistré dans le Haut-Uélé, en Ituri et dans la Tshopo. Ceci dénote une augmentation de près de 45 000 personnes déplacées entre juillet et septembre par rapport aux statistiques de juin 2017 avec quelques 324 370 personnes. Le Territoire d’Irumu (Ituri) héberge 67,3% de l’ensemble de déplacés ; 90,5% de tous ces déplacés se trouveraient dans des familles d’accueil.
Concernant le mouvement de retour, la CMP a fait état de près de 67 000 personnes retournées entre avril 2016 et septembre 2017, dont 64% en Ituri.
Dans la Province du Bas-Uélé, les autorités locales craignent un soulèvement des autochtones de la région de Bondo contre les réfugiés centrafricains, à la suite de l’enlèvement de deux de leurs par des miliciens centrafricains à Bakpolo (140 km au nord de Bondo) lors de leur incursion du 4 octobre dernier. La population autochtone redoute que les conflits centrafricains se transposent dans le Territoire de Bondo et puissent fragiliser davantage une région qui subit déjà la forte pression des réfugiés centrafricains. Depuis 2012, plus de 48 000 centrafricains se sont réfugiés dans les territoires de Bondo et d’Ango ; la vague récente remonte au mois de mai dernier.
Le Rapport de Suivi de protection a enregistré, du 2 au 7 octobre, 568 violations des droits humains dans le BasUélé, Haut-Uélé et l’Ituri. L’on note une baisse de 242 violations par rapport à la semaine précédente, au cours de laquelle 810 violations avaient été signalées. Cette diminution est le fruit de l’intensification des patrouilles des FARDC. L’analyse des tendances révèle que les civils ont été plus affectés dans les territoires d’Irumu, de Mambasa (Ituri) et Faradje (Haut-Uélé) avec respectivement 179, 99 et 77 incidents. Le contexte sécuritaire et de protection demeure préoccupant, bien qu’une baisse du nombre d’incidents de protection ait été enregistré au cours de cette période. Les groupes armés et autres hommes armés sont toujours actifs et poursuivent leurs exactions à l’encontre des civils. D’autres exactions sont imputées aux membres des services de défense et de sécurité. L’absence et/ou la faiblesse de l’autorité de l’Etat est à la base de cette situation.
La fermeture, le 1er octobre, de la base de MONUSCO à Biakato (Territoire de Mambasa) et le retrait prochain des casques bleus de Mambasa et Komanda préoccupent la communauté humanitaire de l’Ituri. OCHA et les membres du cluster protection ont plaidé auprès de la MONUSCO pour le maintien des contingents dans la région de Komanda et le Sud Irumu ; les bases militaires de la mission onusienne ont beaucoup contribué dans la dissuasion des groupes et forces armés à commettre des violations de droits humains. De plus, leur présence a contribué au renforcement de la sécurité et la protection des civils sur différents axes. Le retrait des forces onusiennes pourrait fragiliser les régions de Komanda, Biakato et le Sud Irumu, qui hébergent, à ce jour, près de 250 000 déplacés.
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