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Burundi : Bulletin Humanitaire | Issue 05 | Juin 2017

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POINTS SAILLANTS

  • Près de 12 000 enfants déplacés internes

  • Environ 174,000 enfants de moins de 5 ans touchés par la malnutrition aiguë

  • Augmentation de 25% des cas de paludisme

CHIFFRES CLES

Pop. dans le besoin 3 millions

Population ciblée 1 million

PDI 202 726

Réfugiés congolais 61,427

Réfugiés burundais 416 946

Pers. en insécurité alimentaire 2,6 millions

Près de 12 000 enfants déplacés internes seraient orphelins, séparés ou non accompagnés

La population déplacée au Burundi est principalement constituée d’enfants. Parmi les 215 000 personnes déplacées internes, on compterait 123 000 mineurs, soit près de 60%. Plus de 11 700 d’entre eux, dont 54% de filles, seraient orphelins, séparés ou non accompagnés.
En plus des problèmes d’accès aux services de base dont les enfants déplacés font face, la détresse psychologique et la santé mentale ont été mentionnées par le sous-secteur de la Protection de l’enfance parmi les préoccupations les plus importantes.

L’insuffisance des services spécialisés et des ressources financières rendent difficiles le suivi et le traitement de ces enfants.

Les informations fournies par les enquêtes menées dans un quart des collines du pays abritant plus de 200 personnes déplacées internes révèlent une situation de vulnérabilité importante notamment dans les secteurs de la protection, la sécurité alimentaire et de l’accès à l’eau. Ainsi, près de 10% des ménages déplacés seraient dirigés par des enfants; les femmes déplacées ne se sentiraient pas en sécurité dans 82% des collines; les points d’eau potable seraient distants de plus de 15 minutes de marche des habitations dans presque toutes les collines et l’accès aux activités génératrices de revenus se dégradent chaque mois.

Dans le cadre de la mise en place de solutions durables pour les déplacés vivant dans les quatre camps existants1 la Croix Rouge Burundaise, l’OIM, le PNUD, ainsi que les autorités nationales et locales ont entrepris des travaux de viabilisation du site de Kigwena, dans la province de Rumonge. Un premier appui du Luxembourg a permis d’initier ces activités, mais des financements additionnels sont nécessaires. Un deuxième site est en cours d’identification pour les déplacés de Mushasha I et II, dans la province de Bujumbura Rural. Un exercice de profilage sera réalisé pour identifier les ménages les plus vulnérables qui bénéficieront des activités de relocalisation tandis que d’autres solutions durables seront fournies aux autres déplacés.

Ces activités rentrent dans le cadre de la stratégie nationale de réintégration socioéconomique des personnes sinistrées au Burundi qui a été adoptée par le gouvernement le 29 mai 2017.

A partir de janvier 2017, la Tanzanie a décidé de révoquer le statut de réfugiés prima facie et de procéder à la détermination individuelle du statut de réfugié. A la fin du mois de juin 2017, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) dénombrait près de 417,000 réfugiés burundais dans les pays voisins, soit une augmentation de 2% par rapport au mois dernier.

Cependant, depuis mars 2017, on constate que le nombre de nouveaux réfugiés enregistrés mensuellement par le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (UNHCR) continue de baisser. Avec plus de 240 000 réfugiés burundais, la Tanzanie reste le principal pays d’accueil où, selon le HCR, les nouveaux arrivés ont accès au camp de Nduta où le processus de détermination du statut de réfugié pour environ 28,000 demandeurs d’asile burundais a débuté mi-juin 2017. L’UNHCR continue de renforcer les capacités du institutions tanzaniennes compétentes à assumer leurs obligations internationales en matière de protection des réfugiés.

Au Burundi, le manque de ressources a obligé le Programme Alimentaire Mondial (PAM) à réduire à partir du mois de juin l’assistance alimentaire aux 36,000 réfugiés congolais vivant dans les camps de Musasa, Kinama, Bwagiriza et Kavumu. Les distributions alimentaires qui étaient essentiellement réalisées sous forme de vivres et de transferts monétaires permettaient aux ménages de diversifier et d’équilibrer leur régime alimentaire. Dans ce contexte, le PAM a été contraint non seulement d’arrêter les distributions basées sur le cash (4,000 BIF par mois, soit 2,5 USD) mais aussi de réduire depuis le mois de mars, la ration alimentaire quotidienne recommandée de 2,100 kcal à 1,900 kcal. Le besoin financier pour combler les besoins alimentaires et nutritionnelles de ces réfugiés jusqu’à fin décembre 2017 est d’environ 700 000 USD.

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