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Mali

Mali: Aperçu des besoins humanitaires 2016 (novembre 2015)

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IMPACT DE LA CRISE

La fréquence des épisodes de sécheresse et des autres crises (inondations, épidémies, hausse des prix) qui ont frappé les pays de la bande sahélienne, et notamment le Mali, combinées avec la pauvreté chronique et l’instabilité des marchés, ont entrainé la détérioration progressive des moyens d’existence des populations. Par ailleurs, la capacité de l’État à fournir un accès adéquat aux services sociaux de base, en particulier dans les régions du Nord et dans les zones rurales, a été historiquement limitée en raison, entre autres, d’un manque de ressources, de problèmes de gouvernance ainsi que de divers problèmes conjoncturels et structurels.

Dans ce contexte, l’éclatement du conflit armé dans le Nord au début de 2012 suivi du coup d’état, la reprise depuis mai 2014 du contrôle de certaines localités du Nord par les groupes armés ainsi que la poursuites des affrontements enregistrés en 2015 ont causé de nouveaux déplacements de populations et aggravé la vulnérabilité de ces dernières.

Impacts des déplacements massifs sur les conditions de vie de populations affectées

Au plus fort de la crise en mai 2013, près de 500 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du Mali. En plus des populations anciennement déplacées, en 2014 et 2015, au gré de l’évolution sécuritaire sur le terrain, des déplacements importants ont été enregistrés dans les régions du Nord. Ainsi plus de 59 00010 personnes ont été déplacées lors affrontements entre les groupes armés dans les régions de Tombouctou et de Gao en mai 2015. Ces déplacements ont été généralement de courte durée et ont eu notamment pour effet d’accentuer la pression sur le niveau déjà faible des ressources disponibles au sein des communautés hôtes. Les acteurs humanitaires ont ainsi été en première ligne pour assurer la survie de ces populations dans un contexte volatile et le sont encore dans les zones toujours occupées par les groupes armés. Actuellement, même si les services de l’Etat se redéployent de manière progressive, 454 écoles étaient encore fermées11 à la fin de l’année scolaire 2014-2015 dans les régions du Nord où près de 70% des personnes déplacées internes résident entravant ainsi le droit à l’éducation pour environ 391 500 enfants. En outre, une enquête12 visant à identifier les besoins des populations déplacées a permis de noter que 67,4% des ménages enquêtés déclarent avoir des besoins alimentaires et que 10,1% affirment avoir des besoins en abris.

Par ailleurs, les régions du Nord ont une forte concentration de populations retournées et rapatriées. En effet, le retour progressif de l’administration dans ces régions et de la paix dans certaines agglomérations ainsi que les rencontres communautaires qui ont eu lieu à Gao et Tombouctou, ont permis le retour d’une grande partie des PDI. Les retournés et rapatriés identifiés dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal ont des besoins (alimentaires, abri, éducation, protection, eau et assainissement) pour lesquels la réponse doit s’inscrire dans une approche des solutions durables.

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